Contrôle des établissements privés d’enseignement supérieur : l’Université Libre du Burkina et Burkina Institute of Technology en tête du classement

Le ministère de l’Enseignement supérieur a mené, du 29 janvier au 5 mars 2025, une opération de suivi-contrôle dans les établissements privés d’enseignement supérieur du pays. Cette mission a permis d’évaluer 98 structures selon des critères stricts, et de dresser un classement révélateur du niveau de performance des institutions.

Dans un contexte où la qualité de l’enseignement supérieur devient un enjeu stratégique pour le développement du capital humain au Burkina Faso, le ministère en charge de l’Enseignement supérieur a initié une mission de suivi-contrôle dans les établissements privés du secteur. Menée du 29 janvier au 5 mars 2025, cette opération a concerné 98 Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES), dont 17 universités et 81 instituts ou écoles supérieurs. L’objectif de cette mission était clair : évaluer le niveau réel de fonctionnement de ces établissements, afin d’encourager les bonnes pratiques et d’identifier les insuffisances à corriger.

Trois grands axes ont guidé l’évaluation : l’organisation et la gestion administratives (structures de gouvernance, respect des textes, fonctionnement interne), la qualité des infrastructures et équipements (salles de cours, bibliothèques, laboratoires, outils numériques), ainsi que l’organisation et la gestion pédagogiques (dispositifs de suivi des étudiants, compétences des enseignants, conformité des filières, etc.). Les équipes techniques mandatées par le ministère ont procédé à des visites de terrain, à l’analyse documentaire et à l’administration de questionnaires standardisés.

Les résultats obtenus mettent en lumière une diversité de situations. Parmi les 17 universités privées évaluées, 4 se distinguent par leur excellente qualité, 8 sont jugées de très bonne qualité, 3 de bonne qualité, 1 d’assez bonne qualité, et 1 n’a pas été classée en raison de son statut particulier et de la convention spécifique qui la lie à l’État. En tête de ce classement figure l’Université Libre du Burkina, avec une note exceptionnelle de 18,54/20, preuve de la solidité de son organisation, de la qualité de son encadrement et de la performance de son dispositif pédagogique. Elle est suivie par l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), basée à Bobo-Dioulasso, tandis que l’Université Privée Catholique Saint Joseph et l’Université Notre-Dame d’Afrique partagent la troisième place, à égalité.

Du côté des 81 instituts et écoles supérieurs contrôlés, la tendance est plus contrastée. 10 établissements sont classés d’excellente qualité, 18 de très bonne qualité, 24 de bonne qualité, 9 d’assez bonne qualité, 7 de qualité passable, 1 de mauvaise qualité, et 7 de très mauvaise qualité. Il est important de souligner que 6 de ces derniers n’ont pas reçu les équipes de suivi, ce qui a empêché toute évaluation objective et a conduit à leur classement en bas de l’échelle. Ce refus de collaboration interroge sur leur niveau réel de conformité aux normes.

Dans cette catégorie, c’est Burkina Institute of Technology qui se démarque et s’impose comme l’établissement le plus performant. Il est suivi de Business Umanis School et de l’Institut Supérieur Privé de Technologie, qui complètent le trio de tête.

Ce travail d’évaluation constitue un outil essentiel non seulement pour le ministère, qui dispose désormais d’une cartographie actualisée des performances des IPES, mais aussi pour les élèves, étudiants et parents d’élèves, qui recherchent des repères fiables pour orienter leurs choix. Il traduit également la volonté de l’État d’encourager l’excellence, de renforcer la régulation dans le secteur privé de l’enseignement supérieur, et de garantir à tous les apprenants un environnement d’étude de qualité, conforme aux standards nationaux et internationaux.